Débat de l’UEF du 25 avril 2024 avec les candidats aux élections européennes

Débat hybride organisé par l’UEF, l’UEF Belgique et l’UEF Groupe Europe avec les représentants des partis européens en Belgique, le 25 avril à 18h30, depuis le Press club à Bruxelles, sur les enjeux des élections européennes

Ilaria Caria, Secrétaire Générale de l’Union des fédéralistes européens (UEF), salue les candidats et le public, présents pour le lancement par l’UEF de sa campagne électorale. Le Parlement européen, avec sa résolution de novembre 2023, a été un protagoniste majeur pour la seconde initiative de l’UEF en vue de réformer l’UE. Fidèle à sa mission historique, l’UEF lui a donc adressé un manifeste et invité les futurs eurodéputés à s’engager à œuvrer à la réforme de l’UE et à devenir membre au Groupe Spinelli.

Catherine Vieilledent, Secrétaire Générale UEF Groupe Europe (section non nationale), souligne que le Parlement européen a du pouvoir, ce dont peu de citoyens sont conscients. Certains pays sont ainsi mal représentés au PE. Il faut donc que le passage de relais d’un mandat à l’autre se passe bien, avec le soutien des fédéralistes, et que les partis valorisent les expériences des précédents élus.

Giorgio Clarotti, UEF Groupe Europe, était le maître du temps et des questions en ligne (via Slido).

Domenico Rossetti di Valdalbero, Secrétaire Général UEF Belgique, introduit et modère le débat. Trois candidats étaient présents : Laura Hidalgo (MR), Léa Charlet (ecolo) et Arslan Jurion (Volt).  Luc Hennart (PS) et David Muongo (Les Engagés) étant excusés ou empêchés. Aux trois candidats présents, Domenico Rossetti demande de répondre à trois questions sur la nécessaire réforme des Traités Européens, la guerre en Europe et dans son voisinage ou encore la justice sociale du Green Deal.

In this photo: Ilaria Caria, Secrétaire Générale de l’Union des fédéralistes européens (UEF),Catherine Vieilledent, Secrétaire Générale UEF Groupe Europe, Giorgio Clarotti, UEF Groupe Europe, Domenico Rossetti di Valdalbero, Secrétaire Général UEF Belgique,Laura Hidalgo (MR), Arslan Jurion (Volt) et Lucian Alexandru Onisei UEF Belgique.

D. Rossetti, modérateur Question du public
Réformer l’UE : une constitution ou une convention La guerre et la politique étrangère et de sécurité commune Pacte vert : peut on être vert et compétitif à la fois ? La transition peut-elle être juste ? La charge administrative liée aux normes sociales et environnementales Un budget européen plus important, la taxe carbone, une Europe fiscale
Laura Hidalgo (MR) Convention pour réviser les traités, éducation à l’Europe L’unanimité bloque les 27 EM, il faut une coordination des forces pro européennes au PE Oui, mais l’application est difficile : problème de pouvoir d’achat, il faut de la solidarité.

Sans le nucléaire et sans les renouvelables, l’UE nulle part.

La charge administrative pèse dans tous les secteurs, et notamment en Belgique Oui à une taxe carbone au niveau européen et  si on allège l’impact social sur les populations précaires
Léa Charlet (Ecolo) Listes transnationales, CoFE, espace public européen Mutualiser la défense, équipements communs. Soutenir la transition énergétique pour l’Ukraine Investir pour éviter la délocalisation des gens et des forces économiques. Le nucléaire supplée le retard pour les renouvelables Pour des normes élevées et pour la directive « due diligence », la charge doit peser sur les grosses multinationales Il faut un budget européen plus important et plus de fonctionnaires européens
Arslan Jurion (Volt Europa) Plus que les Spitzenkandidaten, un vrai gouvernement et un sénat européens, un droit d’initiative du PE Unie, l’UE peut être crédible diplomatiquement, ce qu’elle n’est pas aujourd’hui. Soutien financier et militaire à l’Ukraine, une force d’action rapide de 60 000 hommes à titre dissuasif, cesser les ventes d’armes aux agresseurs Il faut du pragmatisme pour atteindre la neutralité carbone, investir dans le nucléaire et le renouvelable Pour l’insertion des normes sociales et environnementales dans les accords internationaux, contre la concurrence déloyale Oui au principe pollueur-payeur et un budget européen plus important

A noter que les trois candidats ont déclaré souscrire (certains l’ont déjà signé, d’autres vont le faire) à l’engagement demandé par l’UEF pour la réforme de l’UE et l’entrée au Groupe Spinelli du Parlement européen.

Conclusions de Catherine Vieilledent qui constate la réelle maturité des jeunes candidats sur les questions européennes. Elle se réjouit, sans être tout à fait surprise, que les candidats aient rappelé le besoin de budget européen et les recommandations de 800 citoyens lors de la Conférence sur l’avenir de l’Europe qui sont toujours sur la table. Les jeunes candidats sont pragmatiques et n’opposent pas simplement une source/technologie énergétique à une autre. Ils souhaitent une « sphère publique européenne » dont on parle beaucoup même si l’Europe n’est pas assez présente dans nos sociétés et dans nos écoles. L’éducation à l’Europe fait défaut. L’unanimité bloque dans plusieurs domaines, notamment sur la politique étrangère et il faut réviser les traités. La question de la fiscalité a été mise sur la table par plusieurs participants lors du débat. Non pas parce qu’il faut faire payer à titre punitif, mais parce qu’il y a de l’argent et qu’il faut le mettre à la disposition de l’intérêt commun, notamment européen.

Domenico Rossetti remercie les candidats et le public en constatant que le fédéralisme européen a beaucoup d’avenir, au vu des positions exprimées par les trois candidats présents.